La table des frères Ibarboure

Sous-titre

Xavi et Patrice Ibarboure

À l’entrée, le sidérant « Energies », l’œuvre d’art de Patrice, le titre Meilleur Ouvrier de France. À droite, le salon, le feu de la cheminée, la suave et délicate infusion aux herbes du potager. À gauche, le couloir, la première salle colorée du midi, la seconde, « la Chapelle », dans son jus immémorial. Au fond, un tableau, « la danse souletine du verre », contemple la troisième salle circulaire, la Rotonde, tel un lien avec le grisant Saint-Joseph poivre et sel. 
Xavi promène sa démarche bonhomme et dépose un bouquet d’ail des ours sur la table. Un morceau de bois y figure façon radeau échoué. Xavi et Patrice perpétuent une longue histoire familiale comme un murmure souriant : sublimes asperges vertes cuites huit heures dans le sel ; soyeuse raviole à l’ail des ours, foie gras poêlé, morilles, émulsion de volaille ; tendre agneau de lait décliné et désarmant pressé d'aubergine. Un petit bémol : le service, au début, qui récite un peu trop l’histoire « terre et mer » de la maison. L’assiette dit presque tout, déjà. À la fin, la distance empesée s’étiole heureusement, dans la foulée de l’ailé et épatant nuage de tomme reblochonée et des desserts écrits par Patrice.